In the late morning to the Chapel of the Resurrection for a commemorative service for the late Jacques Genton, the EESC’s first Secretary General, who passed away last November. My introductory words were about the role those pioneering Secretaries General played and the context in which they built not only the Institutions’ administrations but also the European public service. (The full text can be found after ‘read more’.) The other speakers, though, had known Genton, and through their accounts the man was brought to life: Guy Vanhaeverbeke (Genton’s first Head of Private Office); Adriano Graziosi (also a former Secretary General); Hubert Ghigonis (a longstanding EESC and French ESC member); and last but not least, Lidia Carissimo, who told us that Genton, a man of great culture, had published poems. Well, then; poetry is something that unites the first and the current SG!
Hommage solennel à Jacques Genton
Chapelle de la Résurrection, Bruxelles
Mardi, 24 mars 2009
Mot d’introduction de Martin Westlake, Secrétaire Générale du Comité économique et social européen
Chers Invitées, Chers Collègues, Chers Amis,
Bonjour à vous tous. Je m’appel Martin Westlake. Je suis Secrétaire général du Comité économique et social européen, et c’est mon grand honneur et privilège de vous adresser ces mots introductifs ce matin.
Nous sommes rassemblées ici aujourd’hui pour commémorer la vie d’un homme d’état et de l’Europe. Jacques Genton, né le 22 septembre 1918 à Bourges, mort le 27 novembre 2008 à Sancerre, était le premier Secrétaire Général du Comité économique et social européen.
Il appartenait donc à la première génération – si je peux le dire ainsi – de secrétaires généraux européen. C’était une génération pionnière à laquelle appartenait Emile Noël, à la Commission européenne, Hans Nord au Parlement Européen et Christian Calmes au Conseil de Ministres. Tous ces premiers secrétaires généraux ont travaillé longuement et, ensemble, et sans aucune exagération, ils ont non seulement établi les fondations des institutions européennes mais aussi crée le service publique européen.
C’est difficile pour nous aujourd’hui d’imaginer qu’est-ce-que c’était de bâtir l’Europe dans ces temps lointaines.
Tout d’abord, l’Europe était une cause, un rêve, un idéal. Bâtir l’Europe voulait dire vivre le rêve d’une génération d’hommes d’état qui voulait mettre fin définitivement à la guerre entre pays européens. Jacques Genton figurait parmi un groupe de jeunes dévoués prêts à investir une grande partie de leur vie en réalisant ce rêve. Cert, il fallait la vision de Monnet et Schuman, le courage politique d’Adenauer, l’idéalism de De Gasperi et la conviction de Spaak, mais il fallait aussi le réalisme de Noël, Nord, Calmes et Genton – les hommes qui, en effet, ont mis de la chaire sur le rêve, qui ont mis les structures en place, who ‘got the show on the road’.
Bâtir l’Europe était un risque, un pari. Il n’y avait aucune garantie de réussite. Ou, si je peux m’exprimer autrement, la meilleure garantie de cette réussite était justement l’investissement fait par des hommes d’état comme Jacques Genton. Nous avons oublié un peu maintenant peut-être, mais décider de mener une carrière européenne voulait dire se priver d’une carrière nationale. Ce fut le cas, notamment, pour Emile Noël, un homme pour laquelle j’ai eu le privilège de travailler. Noël a enfin dédié 28 ans de sa vie à la Commission européenne mais il aurait pu également mener une carrière brillante en France. Ce fut le cas également pour Jacques Genton, qui a dédié treize ans de sa vie à la construction européenne dans ce période clé.
Au même temps, bâtir l’Europe était une aventure, une révolution. J’aimerais bien vous cité une poète, britannique, hélas!, mais il a écrit un poème sur la révolution glorieuse en France. Il s’agit de William Wordsworth et voici les toutes premières lignes:
Oh! pleasant exercise of hope and joy!
For mighty were the auxiliars which then stood
Upon our side, we who were strong in love!
Bliss was it in that dawn to be alive,
But to be young was very heaven!
Voici ma traduction un peu brute:
Oh! Exercice agréable d’espoir et de joie!
Puissants étaient les allies de notre côté
Nous, qui étions puissant en amour
Heureux c’était d’être en vie dans cette aube
Et d’être jeune était céleste!
Nous ne pouvons qu’imaginer qu’est-ce-que c’était d’être là, pendant la ‘révolution’. Mais dans ce livre, éditer pour fêter le cinquantième anniversaire du Comité économique et sociale européen, il y un témoignage de Jacques Genton lui-même. Il y a des copies gratuites disponibles en bas pour ceux qui veulent lire un peu plus sur l’histoire du Comité, mais je voudrais vous cité une paragraphe en particulière.
‘Le succès de “ce lancement” a été rendu possible par le dévouement exceptionnel d’un embryon de secrétariat de pionniers: le Conseil m’en ait confié la conduite sur proposition de Maurice Faure dont j’avais été le collaborateur pendant les négociations des Traités. Chaque pays y apportait sa contribution: Pierre Pixius était proposé par le gouvernement luxembourgeois, Gustave Schmitz venait du Ministère économique allemand, Vincenzo Cecchini avait été attaché au Cabinet du Premier Ministre Italien Alcide de Gasperi. Un jeune juriste belge multilingue, Guy Van Haeverbeke, était le premier à avoir été recruté sur base d’un examen d’entrée.’
Et donc c’est une immense plaisir pour moi de pouvoir passer la parole justement à Guy Van Haeverbeke, ancien fonctionnaire du Comité mais aussi ancien Chef de Cabinet de Jacques Genton….
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